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La conduite autonome a-t-elle encore un avenir dans les véhicules électriques ? Adam Kimmel

Source : Production Perig/Shutterstock.com

 

L’essor des véhicules électriques semblait inébranlable, jusqu’à ce que survienne la COVID-19. Cependant, et bien que la pandémie ait quelque peu détourné l’attention du public pour les véhicules électriques, les équipementiers et leurs fournisseurs n’ont pas cessé leurs activités de développement de produits. L’amélioration des superchargeurs, l’extension de l’autonomie, l’augmentation de la puissance sont autant d’exemples d’avancées technologiques récentes. En outre, les effets du changement climatique aidant, l’intérêt du public pour les véhicules électriques n’a pas décru. Étant donné l’importance que revêt l’électrification du parc automobile, il n’y a donc rien de surprenant à ce que les VE ne cessent d’évoluer à mesure qu’ils sont mis sur le marché.

Cédant à la pression de la demande pour mettre de nouveaux véhicules électriques sur le marché, les constructeurs semblent parfois négliger une option pourtant fort intéressante, à savoir la conduite autonome. Malgré l’apparente désaffection pour les véhicules autonomes, la combinaison véhicules autonomes/électriques n’en reste pas moins très intéressante. En effet, le succès des véhicules électriques sera tributaire des véhicules autonomes, et ce pour trois raisons que nous nous proposons de vous exposer ci-dessous.

La sécurité

La sécurité routière est l’une des principales motivations pour la poursuite du développement des véhicules autonomes. Une étude récente de la NHTSA, l’agence américaine pour la sécurité routière, révèle qu’en 2019, 94 % des accidents impliquant un véhicule à moteur sont imputables à une erreur humaine. Bien que la conception des routes et des intersections, les conditions météorologiques, le bon fonctionnement des feux de circulation et une multitude d’autres facteurs entrent également en ligne de compte, le fait est que le facteur humain – c’est-à-dire le comportement de l’automobiliste sur la route – est totalement imprévisible. Les automobilistes sont plus distraits que jamais. Or, la moindre inattention, même et surtout sur un trajet familier, peut causer un accident.

Conscientes de ce fait, les autorités médicales soutiennent donc avec force toute mesure permettant de réduire ce risque. La suppression ou tout du moins une réduction conséquente de la possibilité d’erreur humaine révolutionnerait la sécurité routière. C’est une véritable (et déjà très ancienne) affaire de santé publique dont le bilan s’élève à 32 000 morts et 2 millions de blessés par an. En supprimant le facteur humain, les véhicules autonomes seraient en mesure de réduire la mortalité routière de 90 % et ainsi éviter de nombreux drames. Un premier pas a déjà été fait sur le plan juridique aux États-Unis avec l’adoption, en 2017, du Self-Drive Act. En votant cette loi, les deux chambres du Congrès américain reconnaissent que la réduction du nombre de morts sur la route se limitera à la précision des systèmes d’évitement de collision des véhicules autonomes.

La sécurité routière justifie donc à elle seule que soit poursuivi le développement des véhicules autonomes.

L’empreinte carbone

Pour ce qui est du grand public, la volonté de passer à un véhicule électrqiue s’inscrit principalement dans un souci de contribuer à la lutte contre les changements climatiques en remplaçant des moteurs à combustion dont l’efficacité thermique n’est que d’environ 30 % par des moteurs électriques. Or, la possibilité d’améliorer l’efficacité thermique des moteurs à combustion en vue d’en réduire les émissions de carbone est souvent négligée. C’est un tort, car cette possibilité est tout aussi pertinente que l’abandon global des moteurs à combustion. Grâce à leur connectivité IoT, les véhicules autonomes sont naturellement compatibles avec les systèmes de propulsion électrique et peuvent être programmés de façon à optimiser l’efficacité de la conduite en fonction de la charge de batterie du véhicule.

À énergie égale, un moteur plus efficace offre de meilleures performances. En 2019, chaque automobiliste américain avait passé en moyenne 99 heures dans les embouteillages. Ce temps s’est certes considérablement réduit pendant la pandémie de COVID-19, mais il y a fort à parier qu’il atteindra de nouveaux sommets une fois la crise passée. Heureusement, les véhicules autonomes constituent aussi une bonne solution pour réduire drastiquement les embouteillages. En effet, l’utilisation de véhicules connectés tels que les véhicules autonomes permettrait d’apporter une foule d’améliorations, notamment aux flux de circulation en réduisant le nombre d’arrêts et de redémarrages, mais aussi la possibilité de réduire les distances de sécurité minimales entre les véhicules, la réduction de l’espacement des voies requis entre les véhicules, l’amélioration du stationnement en parallèle, des sorties et entrées d’autoroutes, du détournement du trafic, etc.

Réduire le temps d’utilisation d’un véhicule permet logiquement d’en réduire l’usure, la consommation d’énergie et, par conséquent, l’empreinte carbone (sachant que le réseau électrique américain n’a pas encore terminé sa transition). De plus, la standardisation des conditions de circulation et la connectivité des véhicules autonomes permettraient de réguler les goulots d’étranglement sur le réseau électrique et de réduire les émissions de carbone imputables aux véhicules inactifs.

Cependant, pour que la réduction des émissions de carbone soit maximale, il faudrait que tous les véhicules en circulation soient autonomes afin de s’assurer que le facteur humain ne puisse plus interférer avec l’algorithme défini par ordinateur.

L’équité

Une autre raison importante pour laquelle la technologie autonome continue de se développer est le fait que la généralisation des véhicules autonomes permettrait d’améliorer la mobilité des personnes âgées et des personnes à mobilité réduite. Cette avancée, unique au XXIe siècle, pourrait contribuer à réduire les inégalités sur le plan de la mobilité.

Dans une moindre mesure, les équipementiers trouvent eux aussi quelques avantages au développement des véhicules autonomes. Parmi ceux-ci, le fait que les véhicules autonomes introduisent une génération d’utilisateurs non connectés dans le monde de l’IoT. L’automatisation des véhicules ouvre en effet de nouveaux marchés, ce qui suscite bien évidemment l’intérêt des constructeurs automobiles. En offrant aux personnes qui ne conduisent pas la possibilité de se déplacer librement, notamment pour faire leurs achats, les véhicules autonomes constituent un moteur économique.

La possibilité d’améliorer l’intégration des personnes âgées et des personnes à mobilité réduite dans la société et de les faire participer à notre économie est une raison de plus pour poursuivre le développement technologique des véhicules autonomes.

Points à retenir

De grands noms du secteur de la technologie, comme Tesla, Ford et Amazon, continuent d’investir dans le développement de solutions pour les véhicules autonomes. Cela prouve que les véhicules et les fonctionnalités autonomes sont toujours une priorité pour les équipementiers. Le développement des véhicules électriques entraîne dans son sillage celui des capacités des véhicules autonomes, car ces deux technologies conjuguées proposent des options intéressantes pour améliorer la sécurité routière, réduire l’empreinte carbone et réduire les inégalités, pour ne citer que trois domaines où les véhicules autonomes apporteront le plus de progrès tout en se hissant à l’avant-garde de l’industrie automobile.



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Adam Kimmel Adam Kimmel exerce depuis près de 20 ans en tant qu'ingénieur, responsable R&D et rédacteur de contenus d'ingénierie. Il rédige des livres numériques, des contenus de sites Internet, des études de cas et des publications de blog destinés aux marchés verticaux, notamment de l'automobile, industriels / de fabrication, des technologies et de l'électronique. Adam est diplômé en ingénierie chimique et mécanique et est fondateur et directeur de ASK Consulting Solutions, LLC, une entreprise spécialisée dans la rédaction de contenus d'ingénierie et technologiques.


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